Lolita



Lolita.

Trois syllabes pour former un prénom, un roman, une mode. Toute une histoire. Une histoire de femme ou de fille. Une histoire d’amour ou de sexe. Une histoire perverse, une histoire de controverse.

Lolita.

Comme trois notes de musique qui résonnent : une musique douce, une musique violente. Une danse à deux, à trois, à quatre… mais qui se finira seule.

Lolita, Dolores…

Cette douleur espagnole. Mais quelle douleur ? Celle de ne pas savoir être une enfant, de vouloir grandir trop vite, d’être ou de ne pas être innocente. Lolita, a une face blanche, une face noire. Claire-obscure, elle est un oxymore à elle toute seule.

Lolita, Lilith...

Femme démone, enfant des enfers, elle est la profanatrice de la semence humaine. Lolita, la maudite, délicieuse séductrice, sublime dévoratrice, un fantasme agressif.

Lolita.

Papillon de la déchéance, papillon de la décadence. Attirée par la lumière, déliquescente, elle brûle ses ailes, elle brûle son âme.

Lolita.

Comme trois gouttes qui tombent. Des gouttes de sang. Une perte virginale avant même d’être menstruelle.

Lolita. Une langue qui claque trois fois. Lolita. Un nom de fille de rue, un nom de fille de joie. Lolita. Un nom qui martèle comme trois coups de couteaux le cœur des hommes.

Lolita. Elle veut être une femme, elle n’est qu’une pute.

Lolita. Elle veut grandir. Sa fleur est son arme.

Lolita. Ton sort n’est que souffrance.










Source images : encefalus.com et telegraph.co.uk

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