...Pierrot et Colombine
Tout de blanc vêtu,
Sans masque, le visage enfariné,
Sa candeur éclate au grand jour comme
Sous une nuit de pleine lune étoilée.
Amoureux transi de sa fière Colombine,
Tant d'innocence incarnée dans un seul être,
C’est touchant, on aurait pu t’appeler Candide,
Se dit de loin notre bisexuel(le) coloré(e).
Romantique, rêveur et honnête,
Il n’aime que les femmes dit-il,
Sa Colombe devrait être là pour en témoigner…
Colombine,
Blanchisseuse marchant aux côtés de son aimé,
Notre dame a pourtant deux jupons, reflet de sa duplicité,
Un jupon à rayures et un tablier blanc
Métaphores de ses deux amours mélangés.
Romantique ingénue avec Pierrot,
Amoureuse taquine d’Arlequin(e),
Notre Colombine a la blancheur de peau de l’un
Et l’esprit haut en couleurs de l’autre.
Malicieuse et libertine
Comme une Arlequine,
Elle mène les hommes par le bout du nez.
Jouant de ses manières féminines,
Elle entraîne son Pierrot dans sa danse insensée.
Arlequin(e), une valse à trois temps
« Mais qu’est-ce que donc ? Une fille ou un garçon ?
Quel est donc cet être, un Belial humanisé ?
« Quelle importance,
Je le trouve plutôt à ma convenance,
Allons donc former une ronde
Où je pourrais être au centre,
Allons donc danser devant tout le monde,
Je ne cache pas mes déviances.
« Cher Colombine, je suis votre homme ou votre Sappho,
Cher Pierrot, je suis votre amante ou votre Rimbaud,
Appelez-moi Arlequin ou Arlequine, comme il vous sied.
Je ne suis pas un satyre,
Seulement un modeste hermaphrodite,
Je vous offre tous les plaisirs,
Dans cette danse symbolique,
Tout l’Amour du monde est en moi,
Venez donc, prenez-moi,
Dans cette valse à trois temps,
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